Dernièrement, les États-Unis avaient demandé à l’UE des précisions sur l’application du DMA sur les entreprises américaines. La réponse vient de tomber : la Commission européenne réaffirme sa volonté de faire respecter sa législation numérique à l’égard des géants de la technologie, indépendamment de leur origine ou de leur direction. Les entreprises comme Apple, Meta, TikTok ou X sont toutes concernées par ces règles visant à encadrer leur influence sur le marché numérique européen. Les prochaines décisions à venir pourraient marquer un tournant dans la régulation des plateformes numériques dominantes.
La Commission européenne a ouvert plusieurs enquêtes à l’encontre de plateformes telles que TikTok, X, Apple et Meta. Ces investigations s’inscrivent dans le cadre de l’application du Digital Markets Act (DMA), un texte législatif conçu pour garantir une concurrence loyale sur le marché numérique.
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Lire l'articleLes règles s’appliquent sans distinction, qu’il s’agisse d’entreprises européennes ou étrangères. L’objectif affiché par la Commission est de protéger les consommateurs et de limiter les abus de position dominante sur le marché.
Le Digital Markets Act impose une série d’obligations et d’interdictions aux plateformes considérées comme des « gatekeepers », c’est-à-dire des acteurs majeurs du numérique ayant une forte influence sur le marché. Parmi les entreprises concernées figurent notamment de nombreux GAFAM comme Alphabet, Amazon, Apple, Meta ou encore Microsoft.
Ces règles visent à limiter certaines pratiques telles que l’auto-préférence, l’exploitation excessive des données utilisateurs ou les barrières à l’entrée pour de nouveaux acteurs. En rendant le marché plus accessible, la Commission souhaite encourager l’innovation et offrir plus de choix aux utilisateurs européens.
La mise en œuvre du DMA a suscité une réaction critique de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump. En février, un mémorandum a été signé pour alerter sur la surveillance accrue que les États-Unis souhaitent exercer sur les législations européennes comme le Digital Markets Act et le Digital Services Act.
Selon ce document, ces lois seraient susceptibles de modifier la manière dont les entreprises américaines interagissent avec les consommateurs européens, ce qui pourrait nuire à leurs intérêts commerciaux.
La Commission européenne s’apprête à rendre des décisions sur d’éventuelles infractions commises par Apple et Meta dans le cadre du DMA. Ces décisions sont attendues dans les prochaines semaines et pourraient se traduire par des sanctions financières pour non-respect des règles imposées par le règlement européen.
Selon des sources proches du dossier, les sanctions envisagées seraient relativement limitées mais marqueraient un précédent dans l’application concrète de la nouvelle législation numérique.
La Commission affirme que l’application de la législation se fait de manière équitable, proportionnée et impartiale. L’origine géographique ou l’identité des dirigeants des entreprises n’est pas prise en compte. L’approche de l’Union repose exclusivement sur l’intérêt des utilisateurs européens et sur le respect du droit.
Cette posture vise à affirmer la souveraineté réglementaire de l’Union européenne dans le domaine du numérique, en renforçant la responsabilité des grandes plateformes opérant sur son territoire.