Alors que certaines entreprises imposent un retour en présentiel sous la menace de sanctions, la plateforme américaine Cameo adopte une approche différente. À la différence d’Amazon, qui « force » ses salariés à revenir, pour convaincre ses employés de revenir au bureau, Cameo propose une prime annuelle de 10 000 dollars, ainsi que divers avantages. Une stratégie qui interroge sur l’avenir du télétravail et l’évolution des pratiques managériales.
Face à la préférence croissante pour le télétravail, certaines entreprises adoptent des méthodes coercitives, tandis que d’autres préfèrent la persuasion financière. Cameo, une société spécialisée dans les vidéos personnalisées d’influenceurs et de célébrités, a choisi cette dernière voie en offrant une prime annuelle de 10 000 dollars à ses employés acceptant de travailler quatre jours par semaine au bureau.
Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.
Lire l'articleOutre cette compensation financière, l’entreprise met en place plusieurs incitations : repas gratuits, stationnement offert et accès à une salle de sport. L’objectif est de faire du retour au siège de Chicago une expérience positive plutôt qu’une contrainte.
Depuis la pandémie de Covid-19, le télétravail s’est largement démocratisé. Pour beaucoup de salariés, il offre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, réduisant le stress lié aux trajets quotidiens et offrant plus de flexibilité.
Une étude réalisée par la Harvard Business School révèle que 40% des travailleurs américains accepteraient une baisse de salaire d’au moins 5% pour conserver leur mode de travail à distance. Parmi eux, 9% se disent prêts à renoncer à 20% ou plus de leur rémunération pour maintenir cette flexibilité.
Contrairement à des entreprises comme Amazon ou J.P. Morgan, qui imposent le retour en présentiel sous peine de licenciement, Cameo préfère encourager ses salariés en leur offrant des compensations attractives. Son PDG, Steven Galanis, explique vouloir transformer le siège de l’entreprise en un avantage plutôt qu’une contrainte.
Pour aller plus loin, la société propose même de financer le déménagement de ceux qui souhaitent s’installer à proximité des bureaux de Chicago.
Alors que certaines entreprises imposent un retour en présentiel sans compromis, la démarche de Cameo pourrait inspirer d’autres sociétés. La question reste ouverte : cette stratégie suffira-t-elle à convaincre les salariés attachés au télétravail de modifier leurs habitudes ?
Avec la diversification des attentes des travailleurs, les entreprises devront sans doute trouver de nouveaux équilibres entre incitations et exigences pour attirer et fidéliser leurs talents.