Après cette étude sur la motivation de la génération X, voici une récente étude menée auprès de près de 1 000 entreprises révèle que la génération Z, ou « zoomers », peine à s’intégrer dans le monde du travail. Avec un taux élevé de licenciements parmi ces jeunes diplômés, les recruteurs s’interrogent sur les causes de ce phénomène. Manque de motivation, lacunes en communication ou encore absence de professionnalisme : les obstacles sont nombreux. Malgré cela, des solutions existent pour permettre à cette génération de s’épanouir sur le marché de l’emploi.
La génération Z, composée des jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, représente un défi de taille pour les entreprises. Selon une étude réalisée en août 2024 auprès de 966 entreprises, seuls 25 % des recruteurs estiment que les diplômés de cette génération réussissent dans leurs postes. Cette situation reflète une difficulté d’adaptation des zoomers aux exigences du monde professionnel, qui se traduit parfois par des licenciements rapides.
Les raisons principales de ce phénomène sont multiples : manque de motivation, de prise d’initiative, et parfois des lacunes en communication. D’autres facteurs incluent l’absence de professionnalisme et une incapacité à résoudre des problèmes de manière efficace. En conséquence, 3/4 des entreprises interrogées déclarent être insatisfaites de leurs jeunes recrues, et 6 entreprises sur 10 admettent avoir déjà licencié un jeune diplômé peu après son embauche.
Un spécialiste de l’éducation et du développement professionnel souligne que les jeunes diplômés de la génération Z rencontrent souvent des difficultés à s’adapter au monde du travail. Ce manque d’expérience pratique et de culture professionnelle contraste fortement avec leur parcours scolaire. L’entrée dans le monde professionnel peut ainsi être déstabilisante, d’où un manque de réussite dans certains cas.
Il est aussi possible que certains employeurs se basent sur des stéréotypes pour juger cette génération, comme l’indique ce même spécialiste. Cependant, il note que lorsque les jeunes sont encadrés par des collaborateurs expérimentés, les résultats peuvent être très encourageants. Former et accompagner la Gen Z pourrait, selon lui, apporter des bénéfices à long terme pour l’entreprise, en leur offrant le soutien nécessaire à leur réussite.
Un autre reproche souvent fait aux jeunes diplômés de la génération Z concerne leur ponctualité et leur comportement au travail. Les recruteurs déplorent fréquemment des retards aux réunions, ainsi qu’une exécution des tâches avec du retard. Par ailleurs, certains directeurs estiment que les zoomers ne s’habillent pas de manière adéquate ou qu’ils ne maîtrisent pas toujours le langage professionnel.
Ces attitudes suscitent une méfiance de la part des recruteurs. Plus de la moitié d’entre eux estiment que la Gen Z n’a pas une éthique de travail suffisante et devrait suivre une formation spécifique sur ce sujet. Actuellement, une entreprise sur deux propose déjà ce type de formation, mais pour beaucoup, des efforts supplémentaires sont encore nécessaires pour intégrer correctement cette génération.
Malgré ces difficultés, la majorité des entreprises prévoit de continuer à embaucher des jeunes diplômés. Cependant, selon les projections pour 2025, plus de 8 entreprises sur 10 embaucheront moins de postes de niveau débutant. Ce ralentissement peut s’expliquer par la réticence à engager des jeunes jugés insuffisamment préparés pour le monde professionnel.
Pour surmonter ces obstacles, il faut que les entreprises adaptent leurs processus d’intégration et offrent une formation personnalisée aux jeunes employés.
Source : https://www.intelligent.com/1-in-6-companies-are-hesitant-to-hire-recent-college-graduates/