Espagne : vers une semaine de 37,5 heures et un droit à la déconnexion ?

Espagne : vers une semaine de 37,5 heures et un droit à la déconnexion ?

Après l’épisode de l’espagnole qui s’est filmée sur les réseaux sociaux pendant son arrêt maladie, cette fois c’est le droit du monde du travail espagnol qui connaît un changement majeur. En effet, le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, a récemment approuvé un projet de loi visant à réduire la durée hebdomadaire de travail de 40 à 37,5 heures. Cette initiative, saluée par la ministre du Travail Yolanda Diaz, marque une première étape vers une réforme attendue depuis plus de quatre décennies.

Une réforme du temps de travail en Espagne

Après une année de négociations, le gouvernement espagnol a donné son accord le 4 février pour diminuer la durée légale de travail hebdomadaire de 40 à 37,5 heures. Yolanda Diaz a qualifié cette journée d' »historique », soulignant que cela faisait 41 ans que la durée légale de la semaine de travail n’avait pas été modifiée en Espagne. Elle a ajouté que cette mesure vise à améliorer la productivité, en insistant sur l’importance de l’efficacité plutôt que du nombre d’heures passées au travail.

Entretien d'embauche : connaissez-vous le test du sel et poivre ?

Lors d’un entretien d’embauche, chaque détail compte, même du sel ou du poivre posé sur la table. On vous explique en quoi ça consiste, et comment le réussir.

Lire l'article

Le soutien des syndicats et la réticence des employeurs face à la réduction du temps de travail

Les principaux syndicats espagnols, UGT et CCOO, ont signé l’accord préalable à l’adoption du texte le 20 décembre. En revanche, les organisations patronales n’ont pas apposé leur signature. Elles avaient quitté les négociations en novembre, craignant que la réduction du temps de travail n’affecte la compétitivité économique du pays et ne fragilise certaines entreprises.

Le droit à la déconnexion en Espagne

Le projet de loi prévoit également de renforcer le droit à la déconnexion pour les salariés en dehors des heures de travail. Bien que ce droit soit reconnu à l’article 18.4 de la Constitution espagnole, il est souvent ignoré dans des secteurs tels que la restauration et l’hôtellerie. Cette mesure vise à garantir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour les travailleurs.

Les prochaines étapes législatives pour la réduction du temps de travail

Pour que cette réforme entre en vigueur, elle doit être approuvée par la chambre des députés. Le Premier ministre Pedro Sanchez ne disposant pas de la majorité absolue, il devra convaincre d’autres parlementaires, notamment ceux du Parti nationaliste basque et les indépendantistes catalans de Junts per Catalunya, qui sont proches des milieux économiques. Si elle est adoptée, la réduction du temps de travail concernera environ 12 millions de salariés du secteur privé, les 37,5 heures étant déjà en vigueur dans la fonction publique et les grandes entreprises.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *