Le job sharing, qu’on peut simplement traduire par « partage de poste », séduit de plus en plus d’entreprises et de salariés en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Différent du travail en binôme, ce mode d’organisation, encore peu répandu en France, permet à deux collaborateurs de partager un même poste avec une responsabilité commune. Décryptage d’un concept innovant et de ses enjeux.
L’origine et l’évolution du job sharing depuis les années 70
Né aux États-Unis dans les années 70, le job sharing s’est progressivement implanté en Europe dans les années 90. Aujourd’hui, cette organisation du travail connaît un regain d’intérêt face aux nouvelles attentes des salariés, notamment en matière de flexibilité et de qualité de vie.
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Lire l'articleIl existe différentes déclinaisons du job sharing. Le top sharing s’applique aux postes de management, permettant à deux cadres de partager les responsabilités et l’encadrement des équipes. De son côté, le job splitting divise un poste en deux temps partiels indépendants, tout en conservant une complémentarité entre les collaborateurs.
Les avantages pour les entreprises et les salariés
Ce mode d’organisation présente des atouts tant pour les employeurs que pour les employés. Les entreprises y trouvent un moyen efficace d’attirer et de fidéliser des talents. En partageant un poste, les collaborateurs apportent des compétences variées et favorisent la transmission des savoirs, notamment au sein de binômes intergénérationnels.
Pour les salariés, le job sharing représente une opportunité d’accéder à des postes à responsabilité tout en travaillant à temps partiel. Cette organisation séduit particulièrement les jeunes professionnels en quête de flexibilité, les parents souhaitant concilier travail et vie familiale, ainsi que les seniors désireux de réduire leur charge tout en restant actifs.
Est-ce possible de mettre en place du job sharing en France ?
Malgré ses nombreux avantages, la mise en place du job sharing peut rencontrer certaines difficultés. Le cadre juridique en France reste imprécis, ce qui peut compliquer la gestion administrative pour les employeurs. La coordination entre les deux collaborateurs est également un enjeu majeur pour assurer une continuité des missions sans rupture.
Les entreprises doivent également veiller à ce que les équipes et les managers adhèrent pleinement à cette organisation atypique. Enfin, la dépendance entre les deux partenaires peut poser problème en cas d’absence prolongée ou de départ de l’un d’eux.
Le job sharing représente une alternative intéressante aux modèles traditionnels de travail. Bien que son adoption en France soit encore limitée, il offre des perspectives prometteuses pour concilier flexibilité, engagement et performance au sein des entreprises.