Arrêt maladie : la baisse des indemnités journalières actée par le gouvernement

Arrêt maladie : la baisse des indemnités journalières actée par le gouvernement

Après la carte vitale qui a connu des changements en 2025, c’est au tour du budget de la Sécurité sociale pour 2025 vient d’être définitivement adopté. Parmi les mesures qui suscitent le débat, l’abaissement du plafond des indemnités journalières versées aux salariés en arrêt maladie. Une réforme qui vise à réaliser des économies, mais qui inquiète les syndicats.

Les nouvelles règles d’indemnisation des arrêts maladie

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, après un parcours législatif marqué par des tensions, sera promulgué d’ici la fin du mois de février. Ce texte prévoit une modification importante du régime d’indemnisation des salariés en arrêt maladie.

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Actuellement, la Sécurité sociale prend en charge 50 % du salaire journalier d’un salarié en arrêt, dans la limite d’un plafond fixé à 1,8 Smic, soit 52 euros par jour. Avec la réforme, ce plafond sera abaissé à 1,4 Smic, réduisant ainsi l’indemnité maximale à 40 euros par jour.

Un impact financier pour les salariés

Cette baisse des indemnités journalières aura des répercussions sur les salariés, notamment ceux dont les employeurs ne complètent pas la perte de revenu. Pour certains, la diminution pourrait représenter plusieurs centaines d’euros de manque à gagner en cas d’arrêt prolongé.

Les mutuelles et les entreprises auront toutefois la possibilité de compenser cette réduction, afin de préserver le niveau de rémunération des travailleurs concernés. Un décret attendu dans les prochaines semaines viendra préciser les modalités d’application de cette mesure.

Une réforme contestée par les syndicats

Les organisations syndicales dénoncent une mesure pénalisant les salariés en arrêt longue durée et ceux disposant de faibles garanties de prévoyance. La CFDT qualifie cette réforme de “brutale” et alerte sur son impact pour les travailleurs les plus précaires, tels que les employés à domicile et ceux ayant peu d’ancienneté.

Le gouvernement justifie cette décision par la nécessité de réduire les dépenses publiques. L’État espère ainsi économiser entre 400 et 600 millions d’euros, dans un contexte où le déficit public doit être ramené entre 5 % et 5,5 % du PIB en 2025.

Les prochaines étapes de la réforme

Avec l’adoption définitive du PLFSS, la réforme de l’indemnisation des arrêts maladie entrera en vigueur dès la publication du décret d’application. Il reste à voir si des ajustements seront apportés sous la pression des syndicats et des employeurs.

Dans un climat social déjà tendu, cette nouvelle mesure risque d’alimenter le débat sur la protection des salariés face aux aléas de la santé et aux impératifs budgétaires de l’État.


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