Après l’arnaque au faux banquier, au CPF, au faux QR codes… voici l’arnaque au faux bon de commande. Avec la situation économique que traversent de nombreuses entreprises, l’espoir d’une commande miraculeuse peut anéantir tous les espoirs des TPE ou PME en survie. Et pour cause, les arnaques visant les entreprises se multiplient, notamment via les formulaires de contact en ligne. Chaque jour, c’est des milliers d’e-mails reçus par les entreprises partout en France et ailleurs.
Ces pratiques frauduleuses peuvent entraîner des pertes considérables pour les professionnels, dont certaines se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d’euros, voire en millions d’euros. Découvrez comment identifier et éviter ces pièges.
Comment protéger votre entreprise des demandes frauduleuses ?
Le modus operandi des fraudeurs
Les arnaqueurs utilisent des techniques sophistiquées pour usurper l’identité d’entreprises légitimes. Ils collectent des informations sensibles telles que le nom, le logo et les coordonnées de l’entreprise, souvent via le dark web ou des fuites de données… ou tout simplement en fouinant sur des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn. Ces données leur permettent de paraître crédibles lorsqu’ils contactent d’autres entreprises.
Une fois ces informations en main, les fraudeurs, qui se font passer pour des prospects sérieux, envoient des commandes alléchantes via les formulaires de contact des sites web des entreprises ciblées. Ces commandes, souvent importantes, promettent un paiement rapide et utilisent parfois des faux bons de commande pour renforcer leur crédibilité. Ils vont même parfois payer sous 30 jours ou 60 jours, car il s’agirait de la politique du groupe, et ils ne peuvent donc pas payer comptant ou avant la livraison.
Lorsque l’entreprise victime expédie la marchandise à l’adresse fournie, les fraudeurs coupent tout contact et disparaissent sans jamais payer. Cette méthode simple mais efficace peut causer des pertes financières significatives pour les entreprises trompées.
Vos moyens de protection contre les arnaques
Pour éviter de tomber dans le piège, il est recommandé de vérifier l’identité de l’expéditeur. Soyez méfiants envers les demandes provenant d’entreprises inconnues… ou d’entreprises très populaires (Carrefour, Auchan, Intermarché, Action, Lidl…) qui s’adresseraient à vous. Vérifiez l’adresse e-mail et le numéro de téléphone de l’expéditeur, et effectuez une recherche en ligne pour confirmer l’existence de l’entreprise. Si vous avez le moindre doute, appelez directement l’entreprise concernée, en récupérant ses coordonnées téléphoniques sur son site officiel, pour clarifier la situation. N’utilisez pas le numéro de téléphone communiqué dans les e-mails.
Faites preuve de prudence face aux commandes importantes et urgentes. Les fraudeurs comptent sur l’empressement et la négligence pour tromper leurs victimes. Si une commande semble trop belle pour être vraie, elle l’est probablement.
Comparez l’adresse de livraison à celle de facturation. Des adresses différentes peuvent être un signe d’alerte. En cas de doute, contactez directement l’entreprise supposée avoir passé la commande via ses coordonnées officielles.
N’expédiez jamais de marchandise avant de recevoir le paiement, et ce dernier doit être encaissé (un chèque peut être faux et / ou rejeté une fois déposé). Assurez-vous que le paiement provient d’une source sécurisée et vérifiée avant de procéder à l’expédition.
Les actions à entreprendre en cas d’arnaque
Si vous avez été victime d’une arnaque, signalez-le immédiatement aux autorités compétentes et à votre banque. Vous pouvez également déclarer l’arnaque sur la plateforme dédiée du gouvernement : Pharos.
En adoptant ces mesures de précaution, vous protégez votre entreprise contre les arnaques et les tentatives de fraude. La vigilance reste votre meilleure alliée pour éviter les pièges des fraudeurs. Rappelez-vous : si une offre semble trop belle pour être vraie, elle l’est probablement.