Quel impact de Covid-19 sur la recherche de premier emploi des jeunes diplômés ?

Quel impact de Covid-19 sur la recherche de premier emploi des jeunes diplômés ?

Depuis l’apparition du Covid 19 en mars 2020, les dommages collatéraux financiers ne cessent de s’accroître, affaiblissant fortement le marché du travail… provoquant ainsi du chômage. Les jeunes diplômés font partie des principales victimes.

Une enquête menée par Thomas Gropallo de l’AFP et publiée sur La Tribune liste un certain nombre de témoignages de désarroi de la part de jeunes diplômés, souvent sans expérience, à la recherche de leur premier emploi.

En effet, le marché de l’emploi connaît une forte baisse d’embauches mais également une baisse considérable des salaires. Les jeunes diplômés, sans emploi, prêts à se lancer dans la vie active se voient aussi impactés ce qui suscite une grande inquiétude, source de stress. 

Des salaires en baisse… loin des prétentions des jeunes diplômés

L’Apec (Agence pour l’emploi des cadres) affirme que 67% des jeunes diplômés sont inquiets face à une baisse considérable de 42 % des offres d’emplois cadres depuis janvier 2020.

Prenons l’exemple d’un jeune diplômé fraîchement sorti d’école et prêt à s’investir dans la vie active pouvant prétendre à un salaire allant de 2300 à 2500 euros brut par mois (chiffres communiqués par l’AFP). Mais depuis l’arrivée de cette pandémie et face à l’impact sur les embauches, certains jeunes diplômés ont dû revoir leur prétention salariale allant jusqu’à 1800 euros net par mois. Ce phénomène concerne tous les secteurs (la communication, la finance, le marketing…) ainsi que toutes les grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, Lille…).

L’Apec confirme également que les jeunes diplômés qui n’avaient pas l’habitude de solliciter l’organisme, ont triplé leur taux d’inscription, espérant être aidés pour décrocher un travail. Les jeunes ont l’amer sentiment de devoir se brader financièrement afin de trouver un job.

Des années d’études, pour finalement revoir ses ambitions salariales et revoir ses critères restent un coup dur pour nos jeunes diplômés. Les jeunes diplômés se sentent pris à la gorge, la plupart ont contracté des crédits afin de financer leurs études et espèrent renflouer leurs caisses en sortant d’école avec un salaire à la hauteur de leurs espérances. Les jeunes sont conscients qu’ils doivent faire des concessions s’ils souhaitent entrer dans la vie active.

Une génération sacrifiée ?

Certains salaires des jeunes diplômés sortant d’école avec un niveau d’étude à bac+5 se retrouvent avec des salaires qui se rapprochent d’un salaire d’une personne ayant fait peu d’études. Ils n’ont pas le choix s’ ils souhaitent mettre un pied dans le monde du travail. L’insertion se fera malheureusement dans la douleur en attendant de meilleurs jours. La génération sacrifiée réussira-t-elle à récupérer son retour sur investissement après tant d’années d’études et d’investissement ?

Même les entreprises évitent de plus en plus de communiquer des fourchettes de salaires lors de leurs offres d’emplois afin de leur laisser une marge de manœuvre pour les négociations. Il n’y a pas de petites économies. Le Covid-19 n’épargne donc personne.

Source : https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-les-jeunes-obliges-de-se-brader-sur-le-marche-de-l-emploi-862032.html


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *