Quand on dit licorne, la majorité des gens pensent à l’animal merveilleux qui fait rêver. Pourtant, dans le monde de l’entreprise, spécifiquement dans le secteur de la Tech et des startups, ce terme a une tout autre signification.
Lorsqu’on dit d’une startup que c’est une licorne (unicorn en anglais), cela signifie que l’entreprise est valorisée à plus d’un milliard de dollars. Le terme valorisation n’a rien à voir avec le chiffre d’affaires, qui est lui l’argent qui rentre dans les caisses. Ce qui est particulier avec les licornes, c’est que les investisseurs croient au potentiel d’utilisateurs présents.
À titre d’exemple, Facebook était considéré comme une licorne en raison du nombre d’utilisateurs qui étaient présents sur le réseau social. Aujourd’hui, Twitter ou Snapchat, d’autres réseaux sociaux, prennent le relais parmi les licornes.
Ce terme est apparu pour la première fois en 2013 par Aileen Lee, une femme travaillant au sein de la Silicon Valley. Pour expliquer cela, elle annonce que les entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars sont très rares, étant qualifiées de pépites. Le terme « unicorn » a été repris dans un article puis rendu célèbre par le site TechCrunch.
Les nouvelles startups se battent désormais pour figurer parmi ce groupe très fermé et unique en son genre. Près de 300 licornes sont actuellement recensées dans le monde. Celles qui figurent en haut du classement sont américaines et chinoises. Les startups européennes rencontrent encore plusieurs problèmes pour figurer parmi le top mondial des jeunes à fort potentiel.
La véritable spécificité des licornes est la possibilité d’une levée de fonds à l’aide de sa communauté d’utilisateurs, dans le cadre de son développement. Sa croissance est telle qu’elle peut se le permettre. Cependant après une entrée en bourse ou un rachat, l’entreprise n’est plus considérée comme une licorne.
Les licornes ont toutes le point commun d’avoir doublé leur chiffre d’affaires chaque année durant 5 ans. Elles considèrent que l’un de leurs objectifs est d’atteindre 100 millions d’euros (ou dollars) de chiffre d’affaires en 7 ans.
Pour les entreprises du même secteur qu’une licorne, l’inconvénient est qu’il ne peut y en avoir qu’une seule au sein d’un marché. Des exceptions sont possibles mais sont rares.
La licorne française se fait malheureusement plutôt rare. En effet, on ne dénombre que quelques start-ups de l’Hexagone appartenant au groupe des licornes aujourd’hui. À titre de comparaison, on compte près de 160 licornes américaines.
OVH a été la première à émerger. Dès 2015, cette entreprise d’hébergement web et du big data est valorisée à plus d’un milliard de dollars. Cette société est accompagnée de Deezer, plateforme de streaming musical ou OpenClassRooms, un service de cours en ligne sur les technologies. Dernièrement ce sont BlaBlaCar, le français du covoiturage et Doctolib, qui gère la prise de rendez-vous médicaux qui sont apparus en termes de licorne.
Espérons que celles-ci seront suivies par de nouvelles créations made in France !