Le Smic brut et net 2024 connaît une nouvelle augmentation à compter du 1er novembre 2024, franchissant ainsi la barre des 1 800 euros brut mensuels. Cette revalorisation de 2% vise à soutenir le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes, dans un contexte d’inflation persistante. Retour sur les détails de cette revalorisation anticipée et ses implications pour les salariés français.
Le montant du Smic sera officiellement porté à 1 801,80 euros brut mensuels pour un travail de 35 heures hebdomadaires à partir du 1er novembre 2024. Cette hausse, publiée dans un décret au Journal officiel, correspond à une augmentation de 2%, appliquée « par anticipation » en raison de l’évolution des prix à la consommation et des salaires des ouvriers et employés.
Le décret concerne aussi les territoires d’outre-mer comme la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion, où les salariés verront également leur salaire minimum ajusté. À Mayotte, le Smic brut horaire sera porté à 8,98 euros, soit 1 361,97 euros mensuels pour 35 heures de travail hebdomadaires.
Le Smic, indexé sur l’inflation, bénéficie chaque année d’une hausse au 1er janvier. En cas de forte inflation, des revalorisations supplémentaires peuvent intervenir en cours d’année, comme cela a été le cas plusieurs fois depuis 2021. La hausse actuelle découle directement de la formule de calcul liée à l’augmentation des prix, notamment pour les 20% des ménages les plus modestes.
Alors que 1 petit patron sur 2 gagne moins que le SMIC, sachez que depuis 2021, le Smic a ainsi été relevé huit fois, dont quatre en cours d’année pour compenser les effets de l’inflation. Cette évolution soutient le pouvoir d’achat des salariés percevant le salaire minimum, une priorité pour le gouvernement.
Bien que des augmentations automatiques du Smic aient régulièrement lieu, il n’y a pas eu de véritable « coup de pouce » supplémentaire décidé par le gouvernement depuis 2012. Ce type d’augmentation dépasse la simple revalorisation liée à l’inflation et vise à améliorer plus substantiellement les conditions salariales des employés les plus modestes.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a souligné que cette revalorisation s’inscrit dans une démarche de soutien au pouvoir d’achat des travailleurs les plus modestes. Cependant, l’ajustement actuel reste dans le cadre de la formule légale sans intervention supplémentaire de l’État.
Alors que le Smic augmente plus rapidement que d’autres rémunérations, certains minima de branche se retrouvent en dessous du salaire minimum légal. Pour y remédier, le gouvernement incite régulièrement les branches à ajuster leurs grilles salariales. La ministre du Travail a prévu de rencontrer les représentants des branches professionnelles pour les encourager à accélérer les négociations salariales.
Ce dialogue avec les partenaires sociaux vise à assurer que les accords de branche soient en adéquation avec les hausses du Smic, afin que tous les salariés puissent bénéficier de salaires conformes à la législation.
La revalorisation anticipée du 1er novembre 2024 n’est probablement pas la dernière. Le Smic étant réévalué chaque année en janvier, une nouvelle augmentation pourrait intervenir dès le début de 2025. Cette évolution dépendra des projections économiques, notamment en matière d’inflation, qui continue d’impacter le pouvoir d’achat des Français. Par ailleurs, pour l’année à venir, on sait déjà que les salariés pourront utiliser leurs tickets restaurants pour leurs courses, et on connaît le prix qu’ils payeront pour leur pass Navigo en Ile-de-France.
La surveillance de l’inflation et des conditions économiques demeure donc essentielle pour maintenir une protection efficace des salariés à faible revenu. Le Smic, en tant que baromètre social, continuera d’évoluer en fonction de ces données.