Hausse de l’emploi privé en France en 2023

Hausse de l’emploi privé en France en 2023

Alors que l’Europe en enregistre un record de baisse du taux de chômage en juin 2023, c’est au tour de la France d’enregristrer une hausse d’emploi dans le secteur privé. En effet, la progression de l’emploi dans le secteur privé montre ses signes en France. Selon les données préliminaires publiées par l’Insee ce vendredi, les effectifs salariés du secteur privé ont augmenté de 19 700 personnes entre fin mars et fin juin dans le pays. Cette hausse équivaut à 0,1 %, ce qui est quatre fois inférieur au taux enregistré au premier trimestre.

Au cours du deuxième trimestre, l’emploi salarié dans le secteur privé a augmenté  de 19 700 postes, soit une croissance de 0,1 %. Ces chiffres portent le nombre total d’employés dans les entreprises de ce secteur à 21,16 millions. Cette progression est nettement moins marquée par rapport aux trois premiers mois de l’année, qui avaient vu une augmentation de 86 800 emplois (0,4 %), même si le nombre d’emplois reste supérieur de 1,2 million à celui d’avant la crise sanitaire. Il est à noter que l’Insee avait anticipé, lors de sa dernière analyse conjoncturelle publiée en juin, une création de 175 000 emplois supplémentaires (qu’ils soient du secteur privé ou non) pour l’année 2023, par rapport à 445 000 emplois l’année précédente.

Une augmentation dans le secteur de l’industrie

Julien Pouget, le responsable du département de la conjoncture de l’Insee, avait souligné lors de son analyse, que les enquêtes de conjoncture montrent un ralentissement notable à la fois de l’activité économique et des prix de vente, principalement dans le secteur manufacturier. L’évolution de l’emploi est susceptible de suivre cette tendance, d’autant plus que le rythme de l’apprentissage, qui a contribué à la création d’un tiers des postes depuis la fin de la pandémie, devrait également ralentir.

En ce qui concerne les autres secteurs,  l’emploi intérimaire continue de diminuer, bien que la baisse soit moins prononcée qu’au premier trimestre, selon les données de l’Insee. L’emploi a également reculé dans le secteur de l’agriculture et la construction, mais a continué de croître dans l’industrie, avec une hausse de recrutement de 6 400 postes. Dans le secteur tertiaire marchand (commerce, de transport, d’activités financières, de services aux entreprises, de services aux particuliers, d’hôtellerie-restauration, d’immobilier, de communication), qui est le principal fournisseur d’emplois, sa croissance a ralenti également avec 25 900 emplois au deuxième trimestre, alors qu’au 1er trimestre, il avait enregistré une hausse de 85 900 emplois.

Ces chiffres pourraient évoluer, en effet,  la croissance enregistrée entre fin mars et fin juin a dépassé les attentes. L’estimation provisoire de l’emploi au premier trimestre avait été fortement révisée plusieurs semaines plus tard, lorsque les chiffres définitifs s’étaient avérés deux fois supérieurs aux estimations initiales.

Ces données ont été publiées peu après que le gouvernement français ait envoyé aux partenaires sociaux le cadre de négociation pour la prochaine convention Unédic. Ce cadre s’inscrit dans la continuité des politiques mises en place par les gouvernements pilotés par Edouard Philippe et Elisabeth Borne depuis 2018 sur les indemnisations des chômeurs. Les employeurs et les syndicats devront accepter de verser plus de 11 milliards d’euros correspondant aux excédents de l’Unédic d’ici 2026 afin de financer le service public de l’emploi, de l’apprentissage et de l’insertion en France.


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