Être à son compte n’est pas forcément synonyme de richesse et de rémunération haute. En effet, selon une récente étude du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), on apprend que plus de 51% des dirigeants de très petites entreprises (TPE) touchent actuellement un salaire inférieur au Smic. Cette réalité met en lumière les défis financiers majeurs auxquels ces entrepreneurs doivent faire face, illustrant la fragilité économique du secteur.
Une étude publiée par le Syndicat des indépendants et des TPE (SDI) révèle que plus de la moitié des petits patrons, soit 51%, ont perçu une rémunération inférieure au Smic au cours du troisième trimestre de 2024. Cette proportion, en hausse par rapport aux 47% de l’année précédente, reflète la pression financière accrue que subissent ces dirigeants.
Le Smic brut s’élevant à 1 766 euros par mois, beaucoup de patrons se trouvent dans une situation où leurs propres salariés, souvent payés au Smic, gagnent plus qu’eux. Cette réalité souligne les sacrifices financiers que ces entrepreneurs sont contraints de faire pour maintenir leur activité à flot.
La hausse du nombre de petits patrons gagnant moins que le Smic est notamment liée aux charges sociales toujours plus lourdes que doivent supporter les TPE. Malgré la charge de travail par semaine, ils perçoivent un salaire inférieur à celui de leurs salariés, et dénonce une situation financière de plus en plus difficile.
Nombre de patrons expriment leurs inquiétudes face à la charge financière que représentent les cotisations sociales, augmentant chaque mois et pesant directement sur leurs revenus. Ces charges constituent un frein à la rémunération des chefs d’entreprise et compliquent leur capacité à embaucher du personnel supplémentaire.
L’étude du SDI révèle également que 87% des dirigeants de TPE ne sont pas à la recherche de nouveaux employés, principalement en raison des charges sociales qui pèsent sur les salaires (53%), mais aussi en raison de la situation économique actuelle (44%). Pour les entreprises qui recrutent malgré ces obstacles, 98% des employeurs déclarent qu’il est extrêmement difficile de trouver du personnel qualifié.
Cette double difficulté – charges trop élevées et difficultés de recrutement – freine le développement des très petites entreprises et aggrave leur situation financière, contribuant à la baisse de revenus des dirigeants.
Pour faire face à cette situation préoccupante, le Syndicat des indépendants et des TPE appelle à une réduction des charges sociales imposées aux petites entreprises. Le délégué général du SDI, Jean-Guilhem Darré, plaide notamment pour un étalement du prêt garanti par l’État, contracté durant la pandémie de Covid-19. Une telle mesure permettrait aux TPE de retrouver de la trésorerie et ainsi d’améliorer les conditions financières de leurs dirigeants. Pour savoir à combien est le smic brut et net en France, vous pouvez consulter notre article à ce sujet.
La situation des TPE est d’autant plus alarmante que les cessations volontaires d’activités ont augmenté de 10% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation souligne la nécessité d’intervenir rapidement pour soutenir ces petits patrons, dont la survie économique est de plus en plus menacée.
Source : https://sdi-pme.fr/smic-a-1600e-dans-nos-tpe-arretons-la-demagogie/