Lorsqu’on pense au programmatique sous un aspect marketing, on évoque alors les logiciels et les algorithmes qui sont utilisés pour créer et déployer une campagne de publicité de façon automatisée. En effet, le temps des affiches collées partout dans les rues est désormais fini. Dans cet article, on vous explique le principe du programmatique.
En informatique, le programmatique est un ensemble d’instructions formant un programme. Ce modèle est né en 1994, son développement se situant lui à partir des années 2000. Son explosion a eu lieu durant les années 2010, avec entre autre l’application de ce modèle dans le domaine du marketing digital.
Ce marketing programmatique est très intéressant aujourd’hui car il permet aux marques d’optimiser leurs stratégies en fonction de la clientèle qu’ils ciblent. Tous les médias sont concernés : ordinateur, mobile, TV, radio, tablette ou encore réseaux sociaux. Ici, les annonceurs sont moins dans une logique de placement publicitaire mais plutôt dans une approche d’achat et de captation de l’audience.
Le but de la publicité programmatique est de créer de l’engagement pour son audience pour gagner des conversions et de la notoriété.
Une publicité programmatique est une campagne de communication à caractère automatisé. En pratique il y a donc une utilisation d’ad exchanges par RTB, des algorithmes basés sur le système d’enchères.
L’ad exchange est une plateforme de vente en ligne d’espaces publicitaires fonctionnant de manière automatisée. Les agences de publicité, agences media sont acheteurs et rencontrent les régies publicitaires et sites Internet sur un marché. L’offre et la demande se confrontent alors et les enchères sont donc conduites grâce au Real Time Bidding (RTB).
En fonction de leurs besoins, des prix qui sont proposés, ainsi que de leurs objectifs de communication, les acheteurs vont donc enchérir pour disposer d’un espace de publicité. Mais le programmatique marketing permet aussi de réaliser son achat sur des places de marché fermées.
Ainsi, la programmation d’une campagne publicitaire peut se faire via le RTB. Des campagnes d’emailing sont aussi possibles et les échanges marketing sont personnalisés. Cette technique publicitaire est également utile car les prises de décision sont automatisées par des algorithmes.
C’est donc un avantage précieux en termes de budget. En effet, les programmes peuvent calculer le retour sur investissement (ROI). Si cela est bon pour la société, l’achat est fait. Il y a également l’utilisation du DSP pour tout ce qui est recherche et regroupement des tarifs des différents réseaux sur une même plateforme. Le marketing programmatique va aussi permettre une mise à jour automatique des informations de l’annonceur.
Parmi les acteurs et plateformes spécialisées dans le marketing programmatique, on trouve Google, connu pour son système d’enchère de mots clés (Google Ads anciennement AdWords), permettant d’afficher des publicités pertinentes aux internautes selon leurs recherches.
Ainsi, il peut y avoir par exemple 20 entreprises intéressées par le même mot clé, disons « vélo à assistance électrique ». L’entreprise A met une option sur ce mot clé avec une enchère à 0,80 €, ceci constitue donc une option d’achat programmatique. Ensuite, au fur et à mesure que des internautes rechercheront ce mot clé, le système Google Ads analysera en quelques secondes qui doit s’afficher en premier (ou second, troisième…) selon plusieurs critères (budget restant, enchère du mot clé de l’annonceur, score de qualité du mot clé et susceptibilité de ce dernier d’être cliqué par l’internaute, historique de ce dernier…), recalculés à chaque fois qu’un nouvel internaute effectuera cette même recherche.
On peut également citer des agences connues comme OMG (Omnicom Media Group), Publicis Media, TimeOne Group, Gamned!… des éditeurs de solutions comme Tradelab ou des solutions publicitaires comme Rakuten (ex Next-Performance) ou encore Criteo. Ce dernier est le champion français de la publicité ciblée, créé en 2005 et cotée au NASDAQ depuis 2013, mais est actuellement plombé par Google. Le moteur de recherche souhaite en effet supprimer les cookies de son navigateur Chrome d’ici 2022.
Or, pour Criteo, les cookies permettent de suivre les internautes et de proposer des publicités grâce au retargeting. Un épisode compliqué à gérer pour la nouvelle direction de Megan Clarken.